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Dans quel état sommes-nous ?

22/07/2021

Lenn ar pennad e brezhoneg

Nous avons pris connaissance du rapport des députés Christophe Euzet et Yannick Kerlogot. Nous pouvons saluer le travail de synthèse qui a été réalisé sur la connaissance des réseaux immersifs et bilingues. Le récapitulatif juridique plutôt exhaustif sur le sujet des langues régionales apporte les éléments nécessaires à la compréhension du sujet.

Concernant les solutions de sécurisation abordées dans le rapport, sans entrer dans le détail car cela nécessite une lecture plus approfondie et des recherches de précisions, il se confirme tout de même que les marges de manœuvre sont très minces. Certaines solutions proposées semblent juridiquement incertaines et non conformes aux engagements pris par le Premier Ministre et le Président de la République. D’autres voies sont rapidement écartées et d’autres tout bonnement oubliées.

Nous allons faire ce travail d’analyse plus précis et plus étayé dans les jours à venir, en coordination avec nos différents réseaux Eskolim, Kevre Breizh, PQVNL, en amont de la rencontre avec le Premier ministre à la rentrée.

Durant la période d'attente du rapport, nous aurions souhaité avoir quelques gestes de considération au niveau de l’Etat, mais cela n'a pas été le cas :

  • Concernant la contractualisation de Saint-Herblain, malgré la loi, les demandes répétées au rectorat, les mobilisations des 29 mai et 5 juin et les sollicitations des responsables politiques, nous n’avons eu aucune réponse. Par conséquent, nous avons demandé officiellement au préfet de se prononcer vis-à-vis du rectorat de l'académie de Nantes ;
  • Concernant les forfaits scolaires, peu de préfectures ont répondu à nos demandes écrites en février d’organiser les médiations auprès des mairies alors que la loi les prévoit. Celles qui ont daigné étudier notre cas semblent être sur la réserve suite la décision du conseil constitutionnel ;
  • Concernant le secondaire, face à l’augmentation de nos effectifs, le rectorat nous refuse l’ouverture de nouvelles classes, nous propose de réorienter les élèves vers d’autres établissements, voire de refuser les inscriptions en argumentant qu’ils nous ont donné des heures de breton. Nous apprenons ainsi que nous avons un quota global Diwan contraignant notre développement et la demande sociale.

Sur ce dernier point, cela rejoint la difficulté rencontrée dans l'enseignement public bilingue sur le bassin de Morlaix avec l’annonce subite de la fermeture de 6èmes dans des collèges et la non ouverture de la filière au lycée de Morlaix.  Au-delà de Diwan, c'est tout l'enseignement en langue bretonne qui se retrouve sans les moyens nécessaires pour répondre à la demande sociale ce qui aura pour conséquence l’arrêt de l’apprentissage pour des élèves de 6ème et donc la perte de locuteurs à moyen terme…

Lorsque nous recherchons des signes d’ouverture et d'apaisement, l’Education Nationale et les représentants locaux de l'État semblent se retrancher dans leur citadelle. Et maintenant ? On fait quoi ?

Notre créneau est la mobilisation, la pédagogie et l’adhésion face à cet immobilisme coupable. Nous allons interroger les élu.e.s  et les citoyen.ne.s tout l’été : Et maintenant ? On fait quoi ? Nous serons visibles et audibles pendant toute la période estivale afin de porter le message jusqu’à la rentrée et bien au-delà !

Nous avons cependant des points plus encourageants :

  • les excellents résultats de nos élèves de terminale  qui ont tou.te.s eu leur bac et qui prouvent encore une fois que l’immersion permet d'atteindre les niveaux attendus tout en produisant de bons locuteurs bretons, permettant ainsi de contribuer à sauver notre langue ;
  • des collectivités qui font des gestes ou des annonces de soutien envers Diwan : 5000 euros de subvention de la commune de Guingamp pour compenser la non perception de forfait des communes voisines et l'annulation des évènements du comité de soutien ; l'inscription dans  le contrat de mandature du département d'Ille-et-Vilaine du soutien au projet d'un collège Diwan  ;  voeux de communes pour la demande de révision constitutionnelle ;
  • la prise en compte de la langue bretonne dans les délégations des vice-présidences de la région et des départements, même si nous jugerons les actes et avancées concrètes.

L’été est chaud, mais la rentrée pourrait être brûlante à la vue des enjeux et des chantiers qui s'annoncent...

Et maintenant ? On fait quoi ?

(Illustration : Nono)

Mots clefs associés : constitution    conseil constitutionnel   

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