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©Ronan Le Pennec

L'immersion en primaire

Deux langues, deux trésors

Lenn ar pennad e brezhoneg

L’école primaire débute en petite section de maternelle et se poursuit jusqu’à la classe de CM2 de l’école élémentaire. Dès la maternelle, les enseignants ne s’adressent aux élèves qu’en breton, chacun progressant à son rythme vers le bilinguisme. En primaire, en breton comme dans toutes les langues, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture constitue un émerveillement.

Le rôle des assistant·es maternel·les

Les assitant·es maternel·les font partie de l’équipe pédagogique. « Pour les petits, c’est important d’entendre parler breton dans toutes les situations et notamment dans celles qui ne concernent pas directement les apprentissages scolaires (toilettes, cour, manteau, bobos, chagrins…). Avoir plusieurs interlocuteurs bretonnants que les petits peuvent solliciter et auxquels ils peuvent confier leur état d’âme est important. Les enfants identifient les adultes qui les accompagnent en classe comme des repères indispensables, indique Phil Le Lay. De plus, comme ils ne sont pas chargés d’évaluer le travail, les assistants ont plutôt un rôle de réconfort, ça compte. »

Apprendre à lire 

« Nous ne nuisons pas au français parce que les enfants sont fiers de posséder non pas un mais deux trésors que sont les deux langues, précise Kristina Jégou, enseignante à Diwan de 1978 à 2019. L’immersion à l’école crée l’équilibre avec la langue française, à même niveau. Vous savez, on n’apprend pas à lire en breton puis en français. On n’apprend à lire qu’une fois et à la fin du CP, classe où j’enseigne, tous les enfants savent lire les deux langues de la même manière. Nous estimons simplement qu’il vaut mieux commencer par le breton, qui est minoritaire dans la vie de tous les jours. »

> Découvrir toute l’interview de Kristina Jégou dans Le Télégramme 

Les écoles Diwan suivent les programmes officiels de l’Education nationale. Une fois que les enfants ont découvert un concept ou une nouvelle technique par le breton, ils n’ont pas besoin de refaire le même travail en français. Ils utilisent ces nouvelles compétences jusqu’à devenir aussi compétents en français qu’en breton dans chaque domaine.

Si le rythme de progression n’est pas le même que dans une classe monolingue, les évaluations menées par l’Education nationale montrent que les élèves de Diwan présentent des résultats scolaires au moins conformes à ce qui est attendu d’eux à la fin de l’année de CM2. 

Les avantages du bilinguisme précoce

En mars 2018, à l’occasion du congrès organisé par Kelenn pour les 40 ans du réseau, la psycholinguiste de l’université de Poitiers, Ranka Bijeljac-Babić a présenté, à Quimper, les avantages du bilinguisme précoce. Elle est l’auteur du livre « L'enfant bilingue - De la petite enfance à l'école » (Odile Jacob, 2017).

« Dès la naissance, les nourrissons différencient les langues ! Pour les nourrissons, l'acquisition est spontanée, elle naît au contact des locuteurs, tandis qu'avec l'apprentissage, on apprend la grammaire, le vocabulaire, etc. Ce sont d'autres mécanismes en jeu. 

« Le bilinguisme présente des avantages cognitifs. L'enfant est plus sensible. Il y a une flexibilité mentale plus grande et plus précoce que chez les monolingues. Ça ne veut évidemment pas dire que l'enfant bilingue est plus intelligent, mais le fait de passer d'une langue à l'autre développe une gymnastique mentale et cérébrale. Au niveau linguistique, l'enfant bilingue est plus ouvert aux autres langues et aussi plus apte à apprendre une troisième langue. Avoir la maîtrise de deux langues, ça ouvre la curiosité à d'autres sons.

« Il y a un paradoxe : on stimule le bilinguisme avec l'anglais, l'allemand, l'espagnol... Et d'un autre côté, on dévalorise le bilinguisme avec les langues dites mineures : le wolof, le tamoul, l'arabe, le portugais, le breton... Moi, je suis dans une démarche universelle : toute perte de langue est une perte pour l'humanité. » 

Mots clefs associés : immersion    primaire    maternelle    bilinguisme   

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