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Après la tempête, serons-nous tous en bonne santé ?

Coronavirus

23/04/2020

L’assemblée générale devait se tenir le 25 avril au collège Diwan de Plésidy. La crise du coronavirus nous contraint à changer de date. L’assemblée générale pourrait être organisée à la date du conseil des écoles, collèges et lycée, soit le 27 juin. La date n’est pas confirmée pour l’instant. Vous pouvez tout de même déjà lire le rapport moral de la présidente. Le compte-rendu d’activité et le rapport du trésorier viennent d’être envoyé aux établissement pour être transmis aux membres de Diwan.

Lenn e brezhoneg

« Dans toutes les langues de la planète, l’hiver 2019-2020 a fait entrer un nouveau mot dans le langage courant : Coronavirus. Un mot qui désigne un virus d’origine animale. Un mot qui met en péril la santé de millions d’hommes et de femmes. Un mot qui bouleverse le quotidien et menace les droits de milliards de personnes.
« L’épidémie de coronavirus s’est emparée de nos écoles au début du mois de mars, d’abord à Auray, Baud et au collège de Vannes avant que, pour d’évidentes raisons sanitaires, soient fermés tous les établissements, annulées toutes les activités associatives des associations d’éducation populaire et des comités de soutien.
« La surprise n’a pas laissé la place à l’hébétude et chacun a pris sa part pour faire face à la situation : permettre aux élèves de continuer à apprendre, accueillir dans les meilleures conditions possibles les enfants des personnels soignants, préserver les rémunérations des salariés de Diwan et des établissements, soutenir les familles devenues parties prenantes des apprentissages de leurs jeunes.
« A la fin du mois de mars, les incertitudes sont immenses : quand reprendra l’école ? à quelle date pourrons-nous réunir l’assemblée générale ? comment assurer l’équilibre financier de nos écoles associatives alors que se dessine une crise économique majeure ? Et surtout, après la tempête, serons-nous tous en bonne santé ?
« Quelques certitudes émergent comme autant de points d’accroche. Les gens de Diwan contribuent aux efforts de tous pour accueillir les enfants des personnels soignants pendant les journées de classe, une évidence pour un réseau qui s’inscrit dans le service public de l’éducation. La mise en place de la continuité pédagogique fait écho aux travaux collectifs de 2017 quand, lors des Assises de Diwan, nous avions planché sur les principes du service public : continuité, égalité et adaptabilité.
« Nous voyons aussi notre projet pédagogique, fondé sur l’immersion en breton, sérieusement mis en cause par l’école à la maison. Mais cette expérience devient paradoxalement l’occasion de renforcer la langue bretonne dans nos foyers. En même temps que les parents peuvent guider leurs enfants dans leurs apprentissages, ces circonstances peuvent les conduire à se donner le temps de vivre - en breton - des moments du quotidien.
« Les droits humains, notamment les droits sociaux et culturels, figurent au cœur des préoccupations de notre réseau d’écoles. La pandémie du Covid-19 doit aussi nous interpeller sur les principes de ces droits. En effet, selon l’Organisation des Nations Unies, les droits humains sont universels mais aussi indissociables et interdépendants ; cela veut dire qu’ il n’y a pas de hiérarchie entre les droits. Toutefois, les textes internationaux prévoient aussi que les conditions sanitaires peuvent justifier des restrictions temporaires à certaines libertés (déplacement, expression, association).
« Alors, quand le répit viendra pour tous ceux qui soignent, quand chacun sortira de son confinement, quand nous ré-ouvrirons nos écoles, le contexte aura changé. On peut craindre que l’ampleur des problèmes à surmonter alimente la concurrence entre eux. Nous aurons alors besoin de trouver les forces pour reprendre l’ouvrage là où il était, pour à nouveau, affronter les difficultés d’hier et pour défendre les solutions déjà bâties.
« Je veux parler du formidable travail que nous menons depuis 2017 afin de pérenniser les emplois non-enseignants de nos écoles. Quelles que soient les circonstances, nos écoles sont légitimes pour obtenir le versement du forfait scolaire prévu par la loi Blanquer de juillet 2019. En 2020, nous devrions signer une convention avec l’Etat et le conseil régional ; malgré les bouleversements de l’épidémie, nous veillerons à ce qu’elle tienne compte de nos enjeux de terrain et qu’elle conforte nos enseignants, nos salariés, nos bénévoles et nos élèves. »

Stéphanie Stoll

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